Basée à Couëron, MTA figure au palmarès national des 50 entreprises nationales de moins de 1 500 salariés les plus créatrices d’emplois. Coup de projecteur sur l’une des dernières entreprises de messagerie indépendante de France.
C’est Jean-Marc Tison, le directeur général de MTA à Couëron, qui le dit : « Le métier de transporteur ne jouit pas d’une image très sexy. On a tendance à le caricaturer, notamment dans les médias. Le camion est perçu comme un élément de pollution et le conducteur est trop souvent accusé d’enfreindre la réglementation routière avec, derrière, un patron qui l’exploite ! Cela nous cause du tort. Le transport, ce n’est pas ça… ».
Chiffre d’affaires en hausse
Heureusement, MTA véhicule une autre image : celle d’un groupe familial prospère, qui affole les compteurs… économiques. Au cours des trois dernières années, l’entreprise de messagerie est passée de 240 à 447 salariés. Dans le même temps, son chiffre d’affaires a progressé de 46,9 %. Il devrait frôler les 47 M€ à la fin de cette année. Cette croissance vaut à la société, crééé par Jean-Luc Tison en 1972, de figurer dans le palmarès national des cinquante entreprises françaises de moins de 1 500 salariés les plus créatrices d’emplois, selon un classement établi par le magazine L’Entreprise. Elle se classe au 31e rang (1).
« Les derniers des Mohicans ! »
Le groupe MTA, dirigé depuis une décennie par les frères Eric et Jean-Marc Tison, les fils du fondateur Jean-Luc, se hisse même à la 16e place des entreprises les plus rentables. Les dirigeants apprécient à sa juste valeur cette double distinction, qui récompense l’une des dernières messageries indépendantes de l’hexagone. « Dans notre coeur de métier, la distribution de marchandises, nous sommes un peu les derniers des Mohicans ! observe Jean-Marc Tison. Nous sommes une société à l’ancienne, gérée en «bon père de famille» au milieu de mastodontes comme Geodis, Sernam, Schenker-Joyau ».
Dans un secteur fortement concurrentiel, l’approche familiale constitue le principal atout de MTA, qui compte parmi ses clients Total, PPG (peinture) ou encore Antalis (papeterie). « La croissance n’est pas une finalité. Si on augmente les effectifs, ce n’est pas pour licencier dans la foulée. Notre développement doit être maîtrisé. Si l’on a autant crû, c’est que l’on a augmenté notre portefeuille de clients. Beaucoup préfèrent traiter avec une entreprise à taille humaine comme la nôtre, où ils seront sûrs d’avoir les mêmes interlocuteurs à chaque fois… Pour attirer des conducteurs et des personnels d’exploitation, c’est pareil. L’aspect familial est rassurant. Les salaires ne sont pas plus élevés qu’ailleurs mais beaucoup de salariés préfèrent venir chez MTA en raison de cette dimension-là ».
Effectifs en hausse
Depuis le début de cette année, MTA a encore augmenté ses effectifs. La société emploie désormais 480 personnes, dont environ plus de 60 % de conducteurs, après l’ouverture cet été d’une seizième agence à Seiche-sur-Loire, en Anjou. Malgré une conjoncture difficile, en raison notamment de la hausse du gasoil (+ 30 % de charges en un an), l’entreprise couëronnaise a de bonnes raisons de croire en son avenir.
Denis Bourdeau (Source : Presse Océan)
(1) Une autre entreprise de Loire-Atlantique figure dans ce « top 50 » : Proservia à Carquefou (20e).